cdi

Aller habiter un autre corps

Written By: Jocelyne Pincemin

atelier-43913

Il s’agissait de se transporter dans un autre corps non humain : objet, végétal, animal… Quelques productions des élèves de 4e.

 

 

Je vis partout, je suis présent partout mais je suis invisible. Je me déplace au gré du vent. Je peux me faufiler partout. De là où je suis, j’aperçois tout ce qui peut apparaître dans mon champ de vision, que ce soit sous terre ou dans les airs. Je peux protéger ou au contraire ronger tout ce qui m’entoure, tous dépend de ma nature. Comment dire ce que je suis quand je l’ignore ? Le monde croit que je suis dangereux alors que je peux le protéger. Je suis si petit qu’il faut un microscope pour me voir. Je suis une poussière vivante. Un jour viendra où mon coté obscur sera supprimé par l’homme. Je suis… la bactérie.

 

J’apparais sur les visages des personnes, mais surtout dans les yeux. Je vis dans la poussière au fond d’une pièce. De là où je suis j’aperçois mes semblables mais surtout je n’aperçois pas la lumière. Je reste immobile et enfermé comme un objet oublié. Comment dire ce que je suis quand je l’ignore ? je suis recouvert de poussières et rongé par le temps et vieux. Un jour viendra où je serais réutilisé mais il sera trop tard car je serai devenu poussière comme tout ce qui se trouve dans cette pièce. Je suis… un livre.

  •  

Je suis avec tout le monde. Je suis sur terre et peut-être au-delà. De là où je suis je ne peux rien voir mais je suis à la vue de tout le monde. J’ arrive quand la nature le veut mais je repars quand bon me semble.

Comment dire ce que je suis quand je l’ ignore?

Bonheur ou Malheur? Joie ou Tristesse? J’appartiens à une seule planète.

Un jour viendra où je disparaîtrai.

Je suis… La vie.

  •  

Je vis dans le cœur des gens, dans leurs esprits et dans leurs gestes, dans leurs paroles, leurs regard. Je ne vois rien mais je peux tout voir, le bonheur, la tristesse, chaque sensations. Je fais beaucoup de bien mais je peux faire beaucoup de mal, j’unis les gens mais je peux aussi les séparer. Sans moi, la vie ne serait pas la vie mais la mort. Il n’y aurait pas beaucoup d’humain, voire pas du tout. Comment dire ce que je suis quand je ne le sais pas? Je suis la vie, la mort, la joie, la dépression. Je suis tout ce qu’il faut pour un homme et une femme. Un jour viendra où tout le monde me possédera, le monde sera un monde parfait, un monde unique…

Je suis : L’amour.

Je vis dans un gouffre. Je vis parmi mes carrés, dans un froid glacial. Je voyage souvent dans des parcs d’attractions, ça glisse. Mon monde est petit. Mes voisins sont des arcs-en-ciel de couleurs. De là où je suis, j’aperçois mes vêtements, mes craquements, mes déchirures. Au parc d’attraction, la lumière s’éteint pour laisser apparaître les bulles et les couleurs. Je procure la gourmandise, la salive au bout des lèvres. Mon craquement fascine des personnes et mon liquide en fascine d’autres. Mon goût me laisse glisser vers un monde de couleurs. Comment dire ce que je suis quand je l’ignore ? Je crois que je suis un carré, fondant ou craquant. Je suis dur d’un côté mais on peut me voir d’un autre. Je m’accroche, je salis pour éviter le glissement. On m’aime, me déteste, on me rejette, on me supplie. Je prends la forme qu’on me demande. Un jour viendra où tout le monde sera là. Il y aura deux camps. Je serai coupable ou je serai une sensation de bien-être. Je suis antistress et je le serai encore. Je suis… le chocolat.

  •  

Je vis sur un sol souvent humide ou sec et je vis à la belle étoile. De là où je suis, je vois le jour avec son soleil jaune fluo et la nuit avec sa lune. Souvent je vois des arbres, des personnes, des véhicules, des cailloux, en fait je vois presque tout ; mais je vois jamais rien car je suis toujours en activité. Souvent j’attends mais je peux gronder et cracher toutes sorte de choses brûlantes. Mais cela n’arrive que très rarement et peux aussi dormir des centaines d’années. Comment dire ce que je suis quand je l’ignore ? Je suis une sorte de mont comme disent les hommes, je suis vieux et je suis le plus grand de mes frères. Un jour viendra où je m’endormirai pour toujours et je me réveillerai avec mes frères pour une dernière fois et là nous détruirons la Terre. Je suis… un volcan.

Je vis dans une seule pièce où je me repose. Je vois le regard et l’obscurité, je vis branché. De là où je suis j’aperçois des meubles et des crayons. En dessous de moi il y a un bruit brillant et une petite lumière. Je suis digne de moi même, je peux tout savoir sur le monde. Comment dire ce que je suis quand je l’ignore ? Je suis un objet utile pour la planète. Grâce à moi, le monde va changer. Un jour viendra où tout va se terminer pour moi car je serai trop vieux et je n’arriverai plus à me contrôler. Je suis… un ordinateur.

Lorsque qu’on me crée c’est que la personne ressent une émotion bonne ou mauvaise. Je peux faire du bien à certaines personnes. De là où je suis, je coule sur le visage avant de me jeter dans le vide, parfois je coule abondamment mais d’autre fois je coule doucement et ralenti ma chute pour me jeter à nouveau vers le vide. Comment dire ce que je suis quand je l’ignore ? Je peux être chaude ou froide et je suis toute petite, une fois arrivée au sol je me détruis complètement et deviens une petite tache d’eau, il suffit juste d’un frottement pour me faire disparaître. Un jour viendra où peut être je n’aurai plus à réapparaître .

Je suis… Une larme

Je vis sur un plateau d’argent , accompagnée d’une cafetière et de gâteaux secs . De là où je suis je peux apercevoir plusieurs personnes discuter autour de moi. Je me soulève de temps en temps et m’approche des bouches grandes ouverte , comme si elles allaient m’engloutir. Comment dire ce que je suis quand je l’ignore? Je suis décorée ou uni. Un jour viendra où l’on me cassera et l’on me jettera dans une poubelle. Je suis… Une Tasse.

Je suis extrêmement chaud, je suis si brillant qu’on me voit dans l’espace. De là où je suis, je vois énormément de forme : des cercles et beaucoup d’autres. Je reste statique, je ne bouge pas mais les produits que j’émets bougent. Parfois je m’énerve et parfois je cause des problèmes à plusieurs choses. Comment dire ce que je suis quand je l’ignore? J’ai un sacré caractère mais cela vous fait vivre, j ‘espère un jour avoir des visiteurs mais j’espère les bons. Un jour j’exploserai…

Je suis… le soleil.

  •  

Je vis dans une maison. Je vis dans un salon blanc et marron. De là où je suis, j’aperçois des personnes assises dans un canapé. Je ne bouge pas, j’attends. J’attends que les personnes me regardent en riant, en pleurant, en étant terrifiées. Comment dire ce que je suis quand je l’ignore? Un jour viendra où je ne fonctionnerai plus…

Je suis … une télé

  •  

Je vis dans la nature, au milieu de toutes ces forêts, sentant le vent arriver sur moi. De là où je suis, je vois ma proie qui s’enfuit dans les champs en galopant. Je m’avance tout doucement pour mieux la voir. Dès qu’elle me repère, elle se met à courir et moi je la poursuis en courant. Après l’avoir rattrapée, je commence à la manger. Puis je repars. Comment dire ce que je suis quand je l’ignore? Je suis dangereux, je suis féroce, je suis orange et noir, je suis gros et couvert de poils. Un jour viendra où je ne serai plus là.

Je suis … le léopard?

Je vis partout sur terre depuis la préhistoire. De la où je suis, j’aperçois des personnes dansant autour de moi, des gens posant des choses sur moi. Je ne boue pas, j’attends que quelqu’un vienne m’utiliser, se reposer auprès de moi. Comment dire ce que je suis, quand je l’ignore? Je suis de multitudes couleurs, le soleil m’image bien. Je n’ai pas de forme, cela change au fil du temps. Un jour viendra où quelqu’un m’éteindra et je disparaîtrai pour toujours. Je suis … le feu.

Je vis un peu partout, mais on peut me retirer. Toute ma vie, je ne bouge pas. De là où je suis, je vois tout ce qui est à l’extérieur. Je vois le plus souvent le bas du corps humain. Je vois aussi les petites choses à l’intérieur de moi alors que personne ne les voit. Je me balance dans le sens du vent mais sans bouger. Je ne bouge que si l’on me retire et lorsque l’on m’a retiré je peux être emporté par le vent. Comment dire ce que je suis quand je l’ignore? Je suis toujours de la même couleur mais d’une intensité différente selon les saisons et le temps qu’il fait, là où je me trouve. Il y a des moments où je suis court, d’autres où je suis long. Je suis quelque chose sur lequel on peut marcher. Un jour viendra où, peut-être, je n’existerai plus, mais pour cela il faut me détruire sinon je serai toujours là.

 Je suis… l’herbe

  •  

Je vis dans l’air du temps balayé par la mer nous frottant les uns contre les autres. Je vis à la belle étoile ou dans l’eau sombre du soir. Je vis dans l’eau ou sur la plage parmi les algues qui se décomposent, dans l’eau où les algues bougent avec le courant. De là où je suis, j’aperçois des gens qui bronzent, qui jouent avec le sable puis, plus tard, je vois des crabes, des poissons qui cherchent à manger autour de moi, et, plus loin, sur mes semblables. Parfois, je brûle au soleil quand il n’y a pas de nuage ou des algues qui me recouvrent. Parfois la force des vagues me change de place mais souvent je ne fais rien, j’admire. Comment dire ce que je suis quand je l’ignore ? Je suis dur, je me casse, je suis vieux. Un jour viendra où je changerai d’endroit grâce à l’homme. Je suis… le galet.

  •  

Je vis sur terre , en pleine nature mais aussi dans les champs. De là où je suis, je vois de tout. Je vois des personnes, des voitures, des animaux qui défilent tout près de moi tous les jours et aussi des gens qui viennent me voir de temps en temps. Je me promène seul ou à plusieurs, à différentes allures et à différents endroits. Comment dire ce que je suis quand je l’ignore ? Je suis grand et très gourmand. Un jour viendra où je prendrai, je l’espère, une paisible retraite.

Je suis… un cheval

  •  

Je suis n’importe où, surtout quand on a besoin de moi. Je peux être là par malheur. Que je sois dehors ou dedans je reste à ma place. Je peux voir le haut des arbres, ou l’intérieur de la maison, je peux voir la nuit, le jour. Je me déploie, je grandis dans la nature. Chez moi, je ne bouge pas. Quelquefois, on m’entend craquer en pleine nature. Si on me surveille mal, je peux vite être un désastre. Comment dire ce que je suis quand je l’ignore?… Je suis orange tout en dégageant de la fumée, je suis détesté quand je porte malheur et aimé quand on a besoin de moi. Un jour viendra où je n’existerai plus. Sûrement on me remplacera par quelque chose d’autre qui sera moins dangereux, mais, c’est sûr, on me remplacera.

Je suis… le feu

Je suis comme dans une prison, une prison en extérieur. Tous les jours, des milliers de choses défilent en face de moi. Je ne suis pas seul car mes camarades sont, eux aussi, dans cette prison de verre et d’eau. De mon lit, je vois l’eau gelée qui me cerne. Je ne fais pas grand chose de ma vie, à part manger, nager, dormir. Comment dire dire ce que je suis quand je l’ignore? Tout le monde me regarde alors que je ne fais rien de particulier. Je rêve de m’échapper et d’aller me reproduire, au Pôle Nord.

Je suis… un pingouin

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.