Nous avons eu le plaisir d’accueillir Yves Pinguilly au CDI du collège St-Yves.
Les élèves de 6ème ont étudiés LeVoyageur sans boussole qui retrace le parcours d’Ibrahima, enfant de Côte d’Ivoire qui immigre clandestinement en France à cause de sa difficulté de vivre dans son pays.
Une occasion pour les élèves de travailler sur le thème de l’immigration clandestine sujet malheureusement d’actualité !
Yves Pinguilly n’est pas venu seul. Il est venu accompagné d’Adrienne Yabouza, une écrivain partie de sa ville de Bangui de Centrafrique pour d’autres raisons qu’Ibrahima.
Cette rencontre fut très riche. En effet, beaucoup de sujets ont été abordés.
L’immigration clandestine
La situation en Afrique tout d’abord et l’immigration clandestine ou non clandestine : « beaucoup de gens partent car il y a la guerre ».
Les élèves ont ensuite voulu savoir pourquoi Adrienne Yabouza est partie de Bangui, la capitale de Centrafrique : « il y avait la guerre, on était attaqué à la maison et obligé de partir. Je me suis réfugiée à Brazzaville (capitale du Congo) mais j’étais menacée (à cause de ses écrits). Alors M. Pinguilly m’a fait venir en France. » L’auteur a alors parlé des démarches compliquées à effectuer pour pouvoir entrer dans un pays qui n’est pas le sien.
M. Pinguilly a demandé aux élèves s’ils avaient vu des images dures concernant l’immigration clandestine ces derniers temps au journal télévisé. Les élèves ont parlé des bateaux qui font naufrage chargés de personnes. Yves Pinguilly a parlé de « la détresse de ces personnes obligées de quitter leur pays. » « Ibrahima le personnage du livre est issu des multiples histoires vécues. »
Le voyage
Et puis, l’auteur a parlé de ses voyages. Même s’il a voyagé beaucoup, il dit que « ce qui compte, ce n’est pas d’aller dans pleins de pays mais d’ouvrir les yeux. Il faut faire son curieux pour comprendre, apprendre et aimer. »
La vie en Centrafrique
Adrienne Yabouza et Yves Pinguilly ont parlé de la vie en Centrafrique. La nourriture est, pour nous, parfois un peu spéciale (des chenilles par exemple). Ils ont également expliqué comment se passe l’école. « Les élèves arrivent à l’école en portant un petit banc. » Il ne s’agit pas d’un banc pour s’asseoir mais d’un banc pour écrire.
Ils n’ont pas nos conditions confortables de travail, même les ministères n’ont pas autant d’ordinateurs qu’au CDI !…
« Rêver les livres »
Enfin, on a parlé des livres d’Yves Pinguilly plus d’une centaine, de son inspiration, de sa passion née grâce à la poésie et des nouveaux titres parus ou à paraître, du Voyageur sans boussole dont la fin est énigmatique pour certains élèves. Il a expliqué qu’il aime écrire des fins ouvertes, car les lecteurs peuvent alors « rêver le livre. Personne ne lit en réalité le même livre car chacun met dans le livre sa propre connaissance du monde. »
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